L’anxiété sociale : une peur invisible, mais bien réelle, jusque dans le cerveau

L’anxiété sociale : une peur invisible, mais bien réelle, jusque dans le cerveau

Parler en public. Prendre un café avec des collègues. Croiser un regard dans la rue.

Pour certains, ce sont des situations banales. Pour d’autres, elles déclenchent un tsunami intérieur. On parle alors d’anxiété sociale, un trouble souvent silencieux, mais profondément invalidant.

Ce n’est pas juste de la timidité. Ce n’est pas un simple manque de confiance. C’est une peur constante d’être jugé, observé, mal interprété. Et cette peur n’est pas que psychologique. Elle est aussi neurobiologique.

Ce que montre le cerveau

Grâce aux avancées en neurosciences, on sait aujourd’hui que l’anxiété sociale s’accompagne de modifications dans certaines zones du cerveau.

L’amygdale, le centre de la peur, est souvent hyperactive chez les personnes souffrant d’anxiété sociale. Elle réagit de manière intense à tout ce qui peut évoquer un jugement : un visage, un regard, une expression. Même neutres.

Le cortex préfrontal, chargé de réguler les émotions, de relativiser, de prendre du recul, peut quant à lui être moins actif dans ces moments de stress. Résultat : les émotions prennent toute la place, sans filtre ni modération.

D’autres régions impliquées dans la réflexion sur soi (comme le cortex cingulaire antérieur) sont également plus sollicitées, ce qui explique cette tendance à l’auto-analyse permanente et au doute de soi.

En résumé, le cerveau perçoit le lien social comme un danger potentiel. Et il déclenche des réactions physiques et mentales comme s’il fallait fuir ou se défendre.

Ce qu’on ressent dans le corps

Ce déséquilibre cérébral entraîne une cascade de réactions physiologiques :

  • accélération du rythme cardiaque
  • sueurs
  • gorge serrée
  • estomac noué
  • mains moites
  • voix tremblante
  • sensation de vide mental

Tout le système nerveux est mobilisé comme s’il y avait une menace imminente.

C’est ce qu’on appelle l’activation du système sympathique (fuite ou lutte).

Et plus cette réaction se répète, plus le cerveau renforce ce schéma. C’est un apprentissage inconscient : “interaction sociale = danger”.

D’où ça vient ? Une histoire de vécu… et de plasticité cérébrale

L’anxiété sociale ne vient pas de nulle part. Elle trouve souvent ses racines dans l’histoire personnelle :

  • remarques ou humiliations répétées dans l’enfance
  • moqueries, rejet, sentiment d’infériorité
  • absence de reconnaissance émotionnelle
  • éducation marquée par l’exigence ou la peur de l’erreur

Ces expériences influencent la façon dont le cerveau se structure. Heureusement, il existe un phénomène fondamental : la neuroplasticité. Le cerveau peut changer. Il peut désapprendre certains automatismes et en créer de nouveaux.

C’est précisément là qu’intervient l’accompagnement thérapeutique.

Apaiser le cerveau, retrouver un lien plus simple à l’autre

L’objectif, ce n’est pas de “s’exposer” brutalement à ce qui fait peur. C’est d’apaiser le système nerveux, de créer des expériences de sécurité, de restaurer la confiance… et de réentraîner le cerveau à interpréter autrement les situations sociales.

L’hypnose, la respiration consciente, la thérapie émotionnelle et les approches corps-esprit permettent :

  • de calmer l’amygdale
  • de réactiver les zones préfrontales (prise de recul)
  • de réduire l’anticipation anxieuse
  • et d’associer progressivement les interactions à des expériences positives

Ce travail se fait en douceur, à votre rythme, sans pression.

On ne cherche pas à “performer socialement”, mais à retrouver une liberté : celle d’être soi, en présence d’autrui, sans avoir peur d’exister.

Frédéric Garcia

Hypnothérapeute à Valence et Privas

📞 07 55 61 51 00

🌐 www.hypnosevalence.com

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