
On parle souvent des maladies, des blessures, de ce qui se voit.
Une jambe cassée, une grippe, une cicatrice : ça se comprend, ça se valide, ça se soigne. Mais il existe une souffrance bien plus discrète, une douleur qui n’a pas de bleu, pas de plaie, pas de fièvre. Et pourtant, elle peut ronger de l’intérieur. Elle peut détruire doucement, sans bruit. C’est celle qui touche notre équilibre, notre rapport à nous-même, aux autres, au monde.
C’est la santé mentale.
Quand elle vacille, tout vacille avec elle : le sommeil, l’appétit, l’envie, la motivation, la confiance, les émotions. Parfois même, on ne sait plus vraiment qui on est. Tout devient flou, lourd, confus. Et souvent, on n’en parle pas. Parce que c’est encore trop tabou. Mais aussi parce qu’on a peur d’être jugé, peur de déranger, peur d’être incompris… Ou tout simplement parce qu’on ne trouve pas les mots. Et qu’enfant, on ne nous apprend pas à écouter ce qu’on ressent, encore moins à le dire.
Ce qu’on ne voit pas… c’est ce que le cerveau vit
Quand on traverse une période difficile, ce n’est pas “juste dans la tête”. C’est aussi dans le cerveau.
Dans les circuits neuronaux, dans la chimie interne, dans les connexions qui s’affaiblissent ou se figent sous le poids du stress, du manque de sens, de la peur, de l’épuisement émotionnel. Sous l’effet du stress chronique, par exemple, l’amygdale (la partie du cerveau qui gère les réactions de peur et de survie) devient hyperactive. Elle sonne l’alarme en permanence, même quand il n’y a plus de danger. En parallèle, l’hippocampe, qui joue un rôle central dans la mémoire et la régulation des émotions, voit son volume diminuer. Et le cortex préfrontal, responsable de la réflexion, de la prise de recul, du raisonnement, s’active moins bien.
Résultat : tout devient plus difficile à gérer. L’émotion prend le dessus. La fatigue s’installe. L’espoir s’éteint peu à peu.
Les neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine ou la noradrénaline, qui régulent l’humeur, l’énergie, la motivation, sont souvent en baisse. On n’a plus envie. On n’éprouve plus de plaisir. On ne ressent plus de joie, même dans ce qui nous faisait du bien avant. Ce n’est pas une question de volonté. C’est une question de biochimie. D’équilibre interne. De surcharge. Et tant que le cerveau est “débordé”, il est difficile de fonctionner normalement.
Et autour, les phrases tombent…
“Tu devrais sortir un peu, te changer les idées.” “Fais des choses, pense à autre chose, ça ira mieux.” Mais dire ça à quelqu’un qui va mal, c’est comme dire à une personne enrhumée : “Pourquoi tu ne respires pas mieux ?” La réponse est simple : parce qu’elle ne peut pas. Pas tout de suite du moins. Et lui dire ça, c’est lui faire croire qu’elle devrait pouvoir. Que si elle n’y arrive pas, c’est qu’elle est faible, pas assez motivée, pas assez forte. C’est là que la culpabilité s’ajoute à la souffrance. Et ça devient encore plus lourd à porter.
Ce que beaucoup ignorent aussi…
C’est que ça peut arriver à n’importe qui.
Peu importe l’âge, le caractère, le niveau d’études, le métier, le compte en banque ou l’image qu’on donne aux autres. Personne n’est à l’abri. Une rupture, une mauvaise nouvelle, un stress familial ou professionnel qui dure trop longtemps, et le burn-out s’installe. Un traumatisme, un choc émotionnel, et une vie bascule. Un accident, une perte, une trahison… et tout s’effondre. Et parfois, c’est un simple trop-plein. Des années à tout porter sans jamais craquer. Jusqu’au moment où ça lâche.
Alors… que faire ?
Parfois, au lieu de vouloir aider à tout prix, au lieu de chercher des solutions ou de minimiser, il suffit juste d’être là. De ne pas comparer, de ne pas juger. D’être simplement présent, sincèrement, avec bienveillance et écoute. Parce que parfois, c’est ça, et rien d’autre, qui peut faire la différence. Non, ce n’est pas facile d’aller mal. Et non, ce n’est pas un choix.
Mais oui, on peut s’en sortir. Et surtout, on a le droit d’en parler, sans honte, sans masque, sans peur.
Et si vous en ressentez le besoin…
Il y a des professionnels qui sont là pour vous écouter, dont j’ai la chance de faire partie. Des personnes formées, humaines, passionnées, qui peuvent vous accompagner dans ce chemin, avec respect, patience et justesse. Vous n’avez pas à traverser ça seul.
Frédéric Garcia
Hypnotiseur passionné
07 55 61 51 00
https://www.hypnosevalence.com
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